Hypothermie, Arnaldur Indridason
Publié le 17 Mars 2010
Après l’enquête sur le meurtre de l’individu retrouvé dans le lac Kleifarvatn dans « L’homme du lac », nous voici aux abords d’un autre lac, celui de Thingvellir, avec « Hypothermie », dernière enquête publiée à ce jour du commissaire Erlendur. Il faut dire, comme on l’apprend à la lecture d’Arnaldur Indridason, des lacs, ce n’est pas ça qui manque près de Reykjavik.
Justement, c’est dans le chalet familial près de la rive qu’est découvert le corps de Maria, pendu au bout d’une corde. Tout indique le suicide, d’ailleurs, l’affaire est classée après l’enquête de routine, l’examen du médecin légiste et l’investigation de la police scientifique. Seulement, Karen, l’amie de la défunte qui a découvert le drame, ne peut se résoudre au geste de Maria. Malgré le décès de sa mère deux ans auparavant et la dépression qui s’en suivit, le suicide n’entrait pas dans le caractère de celle-ci. Intrigué par la détermination de Karen, Erlendur profite d’une période creuse au commissariat et va chercher à en savoir plus, sa curiosité piquée par un enregistrement entre Maria et un médium. Il déterre au passage deux affaires de disparition vieilles de trente ans, ne laissant autant que possible aucune piste non explorée, les personnes disparus ayant un impact particulier dans la vie intime du commissaire.
Son enquête ne relevant d’aucun mandat officiel, c’est seul, sans Elinborg ni Sigurdur Oli, qu’il va mener ses investigations.
Comme de coutume, les personnages sont particulièrement fouillés, les situations jamais anodines, les pièces du puzzle parfaitement ajustées. Une fois encore, Arnaldur Indridason soigne son récit toujours bien ancré dans la société islandaise, et peaufine la personnalité toute cabossée de son personnage principal.
Voir aussi « La voix » et « Hiver arctique ».
Hypothermie, Arnaldur Indridason, Métailié Noir éditions, février 2010, «««««